Les 30 journées qui ont fait le Québec

Jean Roy

Résumé

Série documentaire d’importance qui a fait les beaux jours des téléspectateurs et a tenu l’antenne du canal Historia pendant cinq années, Les 30 journées qui ont fait le Québec raconte de grands événements de l’histoire du Québec.

Loin de les appréhender en vase clos, la série inscrit chacune de ces journées marquantes, voire décisives, dans un contexte historique plus vaste, prenant en compte les causes qui ont suscité leur avènement comme ses répercussions qu’elles ont entraînées sur les individus et la collectivité. Les 30 journées qui ont fait le Québec sont autant de jalons qui marquent l’évolution du Québec au cours du XXe siècle.

Maintes fois diffusés dans le réseau institutionnel, la série est un document d’archives d’une rare qualité. Chacun des trente épisodes d’une heure a été bonifié par de fines analyses et de nombreuses entrevues menées brillamment par l’historien Jean Provencher auprès d’intervenants et d’experts pertinents. La réalisation, nourrie par une imposante somme d’archives filmiques et iconographiques, est signée par Jean Roy, et le scénario est de Daniel Proulx.

Fiche technique

Première: 31 janvier 2000
Durée: 30 x 45 m.
Réalisation: Jean Roy
Diffusion: Historia

Épisodes

Alphonse Desjardins fonde la Caisse populaires de Lévis

Au tournant du siècle, Alphonse Desjardins, un citoyen de Lévis, se penche sur les conditions de vie extrêmement difficiles de l’immense majorité des Québécois.

Un Québécois en exil devient gouverneur américain

Nous sommes le 3 novembre 1908 et nous assistons à un événement remarquable en ce jour d’élection aux États-Unis d’Amérique. En effet, Aram-Jules Pothier, un franco-américain originaire de Yamachiche en Mauricie, est élu gouverneur de l’état du Rhode Island.

La naissance du Devoir

Le dernier-né de la nombreuse presse quotidienne de l’époque voit le jour. Il s’appelle Le Devoir et il deviendra un monument national et une institution intimement liée à l’histoire du pays, grâce à trois Québécois d’exception: Henri Bourassa, Gérard Filion et Claude Ryan.

Le Québec colonise sa dernière frontière

29 avril 1914, jour historique en Abitibi. Nous sommes à la gare d’Amos où l’abbé Ivanhoë Caron débarque avec des hommes qui ont accepté de le suivre dans cette grande aventure de la colonisation de la dernière frontière du Québec. Cette contrée sauvage, annexée seize ans plus tôt, était demeurée inaccessible jusqu’à ce que la construction du chemin de fer Transcontinental en permette "l’ouverture".

La loi de la conscription

Une majorité de députés fédéraux votent cette Loi de la conscription qui va diviser le pays profondément. Des troubles éclatent chez nous et ils culminent en avril 1918 quand la capitale québécoise est le théâtre de violentes manifestations au cours desquelles quatre citoyens sont abattus par les soldats.

Les agriculteurs prennent leur destin en mains

Au début du XXe siècle, les agriculteurs québécois font face à de graves difficultés. Appuyés par le clergé et malgré la désapprobation du gouvernement Taschereau, ils choisissent de se regrouper. C’est ainsi que le 1er octobre 1924, des milliers de cultivateurs vont fonder l’Union des cultivateurs catholiques du Québec.

Le Québec perd le Labrador

Nous sommes en 1927. En ce 1er mars froid et neigeux, un jugement de la plus haute importance est attendu fébrilement dans toute l’Amérique du Nord Britannique. La décision rendue par les lords-juges du Conseil privé de Londres, soit celle de la reconnaissance des droits de Terre-Neuve sur le Labrador, est jugée extrêmement controversée et porteuse de conséquences historiques.

Maurice Duplessis s'empare du pouvoir

Grâce à une ruse des plus habile, Maurice Duplessis met fin à quelque 40 ans de règne des Libéraux. Ses concitoyens ont l’impression d’assister à un tournant de l’histoire du Québec mais il n’en sera rien. On renverra donc le fin renard à la case départ...

Les Québécoises acquièrent le droit de vote

Le Bill Godbout -du nom du Premier ministre du temps- est adopté: au Québec, les femmes ont le droit de vote! Ce n’est pas trop tôt... Le primat de l’Église québécoise, le Cardinal Villeneuve, s’y opposait depuis toujours. Parce qu’il exposerait la femme, dit-il, “à toutes les passions et à toutes les aventures de l’électoralisme” et parce qu’il irait “à l’encontre de la hiérarchie familiale”...

Les Québécois disent encore non à la conscription

Nous sommes en février 1942. Le premier ministre du Canada, Mackenzie King, annonce aux Canadiens qu'il leur demandera bientôt par voie de référendum « de le libérer de sa promesse de ne jamais recourir à la conscription pour le service outre-mer ». Au Québec, la riposte à cette annonce sera immédiate. On se mobilisera rapidement, exhortant les Québécois à répondre NON à cette demande.

Hydro-Québec voit le jour

Le 14 avril 1944, Eugène Fiset, lieutenant-gouverneur du Québec, sanctionne la très controversée Loi 17 autorisant le gouvernement à procéder à la nationalisation de la Montreal Light Heat and Power Company. Hydro-Québec, présidée par le fougueux Télesphore-Damien Bouchard, voit enfin le jour !

La revanche de Maurice Duplessis

Maurice Duplessis tient enfin sa revanche! Il devient le vingtième Premier ministre du Québec et il entend bien le demeurer longtemps encore. Il ne relâchera sa prise sur la province qu’à sa mort, à l’automne 59.

La consécration de Bonheur d'occasion

Le critique littéraire du quotidien La Presse consacre un roman qui va apporter à son auteur la gloire et la fortune. L’édition littéraire québécoise est presque inexistante à cette époque, le succès phénoménal du Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy va contribuer à changer cela.

La Grève d'Asbestos

En fin de soirée, les mineurs d’Asbestos, dans les Cantons de l’Est, déclenchent la grève. Ils ne peuvent pas savoir qu’elle sera la plus célèbre de l’histoire du Québec et qu’elle aura des répercussions sur l’histoire du Canada entier.

Les débuts de la télévision canadienne

On entendra le mot " télévision " pour la première fois en 1926 grâce au londonien John Baird, mais ce n’est que le 6 septembre 1952 que l’on assistera à la naissance de " notre " télévision, celle de Radio-Canada.

Mgr Léger devient prince de l'Église

Paul-Émile Léger est couronné cardinal: jamais auparavant l’archevêque de la métropole a-t-il été nommé prince de l’Église! Cet honneur était l’exclusivité du diocèse de Québec... Cette nomination permet à l’Église québécoise de vivre l’un des derniers grands moments de son épopée nord-américaine.

La révolution tranquille

Les Québécois élisent les Jean Lesage, René Lévesque et Paul Gérin-Lajoie qui vont gouverner la province au cours des années suivantes. La Révolution tranquille est lancée, les Québécois vont vivre l’époque peut-être la plus exaltante de leur histoire.

L'envol des 3 colombes

Le matin du 10 septembre 1965, Jean Marchand, Gérard Pelletier et Pierre Elliott Trudeau convoquent la presse et confirment la rumeur voulant que les trois fameux amis se présentent aux élections fédérales sous la bannière du Parti libéral du Canada. Cette nouvelle inouïe et pour le moins surprenante mènera le pays vers un destin dont la portée, à ce moment-là, est insoupçonnée.

L'inauguration de l'Exposition universelle

Montréal vit des heures inoubliables: le gouverneur-général du Canada déclare ouverte la plus grande Exposition universelle jamais tenue jusqu’alors. Grâce à l’Expo 67, Montréal accède en grande pompe au statut de ville internationale.

La première de l'Osstidcho (No 13)

L’Osstidcho prend l’affiche du Théâtre des Quat’sous et révolutionne les genres. Mouffe, Louise Forestier, Robert Charlebois et Yvon Deschamps brûlent les planches. Charlebois donne un sens au rock francophone, Deschamps révèle une dimension jusque-là inconnue de l’humour québécois.

La première des Belles-Soeurs

Ce mercredi 28 août 1968, au Théâtre du Rideau-Vert, on présente la première pièce du jeune auteur Michel Tremblay, intitulée Les Belles-Soeurs. Cette première ouvre désormais la voie à une culture théâtrale populaire où le recours au joual reflète enfin une dimension identitaire de la société canadienne-française.

Le Québec se dote d'un ministère de l'immigration

Le 4 décembre 1968, un tout nouveau ministère, celui de l’Immigration, créé par le gouvernement de l’Union Nationale de Jean-Jacques Bertrand, reçoit la sanction royale.

Le déclenchement de la crise d'octobre

À 7 heures 30, de jeunes Montréalais kidnappent l’attaché commercial britannique James Cross. Leur geste va déclencher la Crise d’octobre, un des moments les plus tragiques de l’histoire du Québec, sinon du Canada tout entier.

L'assurance-maladie entre en vigueur au Québec

Le 1er novembre 1970, Claude Castonguay, ministre de la santé dans le gouvernement libéral de Robert Bourassa, annonce enfin aux Québécois l’entrée en vigueur du régime universel d’assurance-maladie et ce, malgré une vive résistance des médecins et des professionnels du milieu.

Les Jeux Olympiques s'ouvrent à Montréal

Le 17 juillet 1976, à 15 heures pile, débute la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Montréal sous les yeux de la foule réunie dans l’impressionnant Stade olympique. Quelques minutes plus tard, le maire de Montréal, Jean Drapeau, reçoit le drapeau officiel des Jeux et… c’est l’ovation.

Le Parti québécois prend le pouvoir

Le 15 novembre 1976, jour d’élection au Québec, le Parti Québécois est élu avec une majorité inattendue de sièges malgré une minorité des suffrages. René Lévesque, ancien journaliste renommé, chef et grand leader charismatique de ce parti dont la sauvegarde du français est le cheval de bataille, devient Premier Ministre du Québec.

La loi 101 est adoptée

La Charte de langue française, la célèbre loi 101 est votée à l’Assemblée Nationale le 26 août 1977. Elle freine sensiblement «l’insécurité linguistique» de la société québécoise. De la loi Lavergne en 1910 à la loi 101, en passant par les lois 85, 63 et 22, la question linguistique aura dominé l’histoire pendant plus d’un demi-siècle.

Les Québécois disent non à la Souveraineté

Le 20 mai 1980 est une journée d’intense fébrilité au Québec. Plus de quatre millions de citoyens, témoins d’un événement historique qu’ils attendent depuis quatre ans, doivent se prononcer sur l’avenir constitutionnel de leur province.

Le retour de Robert Bourassa

Après la cuisante défaite de son parti en 1976 où il perdra même son comté, Robert Bourassa se retire complètement de la vie politique. Il choisira de s'exiler pendant un certain temps et, suite à une longue réflexion, il réussira un coup de force extraordinaire dans l'histoire politique de cette province, effectuant un retour spectaculaire en se faisant réélire chef du Parti libéral par les délégués lors du congrès à la chefferie.

La crise d'Oka

Cent policiers de la Sûreté du Québec prennent d’assaut les barricades dressées quatre mois plus tôt par les Mohawks sur un chemin de terre d’Oka. Leur mécontentement a été suscité par un absurde projet de golf sur un terrain qu’il prétende leur. La crise va durer 78 interminables journées...

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